Où chiner et comment ?
Comment chiner ? Où chiner ?
Brocante, Designer, mobilier Vintage : Pascalyne de Collection’It en connaît un rayon ! Depuis des années, elle nous déniche des vraies pépites qu’elle retape dans son atelier en banlieue parisienne.
Depuis combien de temps chines-tu ?
Franchement, j’ai toujours aimé arpenter les brocantes et me souviens de belles robes à pois ou de costumes en laine style Chanel que j’avais trouvés lorsque j’étais adolescente. On découvre de si belles choses oubliées ! Chiner, c’est toujours surprenant.
Ma mère adorait faire les antiquaires, la commode ancienne et la magnifique armoire normande de 3 mètres de haut sont les seuls meubles de mon enfance que je garde en mémoire. Grâce à leur histoire.
Et mon premier appartement, je l’ai rempli de meubles abandonnés par les grands parents. Et je les ai ressuscités !
En as-tu fait ton métier ?
Complètement. Je suis constamment à la recherche d’un coup de cœur. Je sélectionne. J’achète.
En parallèle, je suis architecte d’intérieur. Je conçois. Mon partenaire est peintre décorateur.
À nous deux nous connaissons les méthodes de rénovation et de restauration. Nous sommes très complémentaires et nous formons Collection’It.
Nous vendons essentiellement en ligne, donc il faut aussi être bien formés sur les technologies actuelles ! C’est aussi possible de venir à notre atelier pour voir ce que nous avons.
Peux-tu partager avec nous quelques bonnes adresses pour chiner en France ?
Les classiques : les ressourceries telles qu’Emmaus.
Le BonCoin bien sûr est une mine d’or.
J’aime bien faire les vide-greniers autour de chez moi. Par contre ce ne sont pas dans les parisiens que je fais mes découvertes !
Il existe des grandes brocantes, connues ou moins connues, qui sont des vraies cavernes d’Ali Baba !
La célèbre Braderie de Lille vaut vraiment le détour d’un week-end, ne serait-ce que pour son ambiance festive et amicale. Un bon moment à passer. Il y a aussi celle d’Amiens.
Justement, j’entends beaucoup que maintenant c’est impossible de chiner des choses intéressantes à Paris ou dans sa couronne. Est-ce que c’est vrai ?
Ben... Oui et non. Jusqu’à présent, nous avons pratiquement toujours tout trouvé en Île de France. Et je continue de trouver.
En revanche, avec la forte demande sur le mobilier vintage, c’est un peu plus difficile maintenant. Mais en ce moment j’ai envie de bouger, d’aller plus loin. Il y a toujours un grand attrait pour un certain type de meubles mais j’ai envie de proposer d’autres tendances. J’y réfléchis...
Y a-t-il une méthode pour chiner ? Des petites astuces ?
L’astuce est, naturellement, de ne pas s’arrêter à l’apparence mais à ce que le meuble peut devenir une fois rénové.
Il faut fouiller et aimer cette sorte de chasse au trésor. C’est bien aussi de savoir reconnaître le savoir-faire et les beaux matériaux, ainsi que les classiques du design. D’un coup d’œil. Cela s’apprend et s’aiguise.
Comment ça se passe une fois que tu as trouvé une perle rare ?
Dénicher de belles choses est tout un travail en soi. C’est de la veille constante. Il faut avoir l’œil et surtout imaginer les objets dans un autre contexte. Ensuite, il faut les mettre en valeur.
Je sélectionne évidement des perles rares mais aussi des objets attachants ou des meubles bien faits et pratiques qui feront le bonheur de quelqu’un.
Il faut savoir nettoyer, réparer, effacer les marques disgracieuses, faire revivre le bois avec les produits appropriés... Le meuble est alors prêt pour une nouvelle vie.
Nous ne les trouvons pas souvent dans l’état où ils sont vendus sur notre site.
Quelles sont tes pièces préférées ?
J’adore mon lampadaire Rispal, et je suis accroc aux objets attachants. En général je les garde !
J’aime les belles pièces de design bien sûr, mais je peux tout autant aimer un vieux meuble patiné plein d’histoire.
Quels sont les « must » parmi les designers français ?
J’aime la créativité enthousiaste de tous les designers français de cette époque : que ce soit Pierre Paulin, Pierre Guariche, Alain Richard, etc...
Ils ont tous apporté un élan au design. J’admire les précurseurs du modernisme avec un mobilier intemporel comme Le Corbusier. Évidemment.
Et pour sortir des frontières : tous les créateurs issus du Bauhaus.
Mais je suis aussi très fan des designers danois tels que Hans Wegner ou Finn Jhul. Certains fauteuils ou chaises sont des sculptures.
Quelle est la plus belle pièce que tu aies trouvée ?
Une horloge Jaeger Lecoultre des années 60 bleue et laiton. Très belle.
Un petit secret à partager avec nous ?
Ce que je préfère c’est découvrir une pièce dont personne n’aura jamais voulu et qui, en fait, s’avère surprenante. Le secret : savoir regarder au-delà de ce que l’on voit. Imaginer une pièce dans son environnement futur. Ou comment elle sera une fois rénovée. Oser.
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